vendredi 24 octobre 2014

Ils ont filmé la guerre en couleurs (au garage !)

Chaine Youtube née de la passion commune de deux joueurs de Warhammer (version battle) en septembre 2012, la Guerre au Garage et ses deux animateurs lyonnais ont réussi en quelques mois un bel exploit : celui de réussir les rapports de batailles filmés les plus pertinents.


Sorti il y a quelques jours, le sixième épisode de la Guerre au Garage voyait l'aboutissement d'une démarche qui n'a jamais sacrifié l'exigence à la facilité. Car les deux loustics ont cela de particulier qu'ils aiment autant les belles figurines que les belles images. Vidéastes doués, l'idée de mettre en image des rapports de bataille trouve un écho dans l'utilisation d'images de synthèses permettant, à côté des images des figurines en situations, d'avoir un aperçu du champ de bataille très explicite et armant pour le spectateur.



Pour ne rien gâcher, à ces belles images s'ajoutent des commentaires décontractés et volontiers rigolards, confirmant l'idée que les compères s'amusent visiblement autant à réaliser leurs vidéos que les spectateurs à les regarder. Les spectateurs justement, s'avèrent de plus en plus nombreux à se pencher sur le travail du duo (plus de 50 000 vues pour la première vidéo, un chiffre impressionnant pour un sujet de niche comme le jeu de figurines) et, c'est logiquement que pour étendre leurs moyens et impliquer la communauté, les garagistes proposent de les soutenir via Tipeee (en gros, un financement participatif avec quelques petites récompenses).


Le dernier épisode date du début du mois et l'équipe produit (avec l'aide des internautes) 2 à 3 épisodes par an. La qualité du travail produit par les deux compères (et les petites mains qui les assistent) draine forcément les intérêts et la curiosité de la communauté. Bande annonce animée, vidéo de présentation de chacun des camps l'ensemble du travail se révèle d'un niveau quasi-professionnel.

S'il fallait émettre quelques réserves, citons peut-être le manque d'explication globale et l'utilisation de termes techniques qui font que l'ensemble vise clairement plus le connaisseur que les néophytes. Un petit effort d'explication du jargon et des principes généraux des règles rendrait le travail parfait pour une découverte/présentation pour les débutants. Pour les plus connaisseurs, quelques informations sur les figurines présentes dans l'armée (notamment quand des conversions sont présentes) pourraient également être un plus, une façon d'apporter une plus-value supplémentaire au travail déjà formidable proposé par Mat et Rémi (ainsi que leurs invités). Qu'on se rassure, l'ensemble reste toutefois parfaitement compréhensible, même sans connaître les règles. La preuve qu'internet et le monde numérique peuvent donner lieu à autre chose que des duels de kévins bas de plafond.


Encore là ? Foncez jeter un oeil !

mercredi 15 octobre 2014

Shopping : Bombshell Miniatures

Il faut le dire, les figurines, on les collectionne souvent plus qu'on ne les peint. Mais dans l'optique d'une opération d'assainissement de l'espace disponible autant que d'une rentabilisation des investissements, le budget figurines se veut concentré sur du matériel destiné à servir en jeu.

Quel rapport avec Bombshell Miniatures qui ne produit pas, a priori, ses figurines féminines à destination d'un jeu particulier ? L'exception. Il se trouve que la gamme de Patrick Keith contient une figurine de guerrière demi-orque du nom de Thorga et que ce fut le nom du personnage d'une amie qui jouait également une demi-orque. Il ne fallait guère plus que cette coïncidence et l'offre de réduction de 20% proposée par la boutique à l'occasion de l'anniversaire du lancement de la gamme pour me laisser tenter.
Pour un prix très honnête et un envoi rapide, voici donc ce que l'on reçoit quelques jours plus tard dans un emballage solide autant que compact :
Pas de sucreries comme chez Hasslefree mais un bonus sous forme de joli petit autocollant arborant l'une des girls de Bombshell, Maelee la mécanicienne ainsi qu'une réglette de mesure aux couleurs de Counterblast, le jeu maison. En ce qui concerne la figurine en elle même, elle est en métal, la sculpture est fine et le tirage se révèle très propre. Chacun des bras est fourni sur une grappe séparée mais se positionne parfaitement sur le corps sans difficulté. Service parfait et rien à redire sur la figurine, l'envoi ou le coût.

Le positionnement de Bombshell Minis (au moins pour les babes) tape clairement dans la déclinaison des clichés féminins de la fantasy et de la SF, si ces dames sont clairement à leur avantage, on n'assiste pas pour autant à un défilé de bimbos à demi-nues prenant des poses totalement nunuches (Kingdom Death, c'est notamment toi que je regarde) avec pour seul objectif celui de flatter l'oeil de geeks concupiscents.
Bombshell Minis édite également Counterblast pour lequel une jolie gamme de figurines existe déjà. Je ne connais pas du tout le système ou le jeu. Les starters des factions au look space opéra rétro sont disponibles pour un peu moins de 50$, ce qui reste parfaitement raisonnable au vu des figurines.

Un vrai travail d'artisanat joliment défendu et porté par une équipe inventive, né dans le sillage du kickstarter qui a vu naitre les premières Bombshell Babes puis la gamme Counterblast.

mardi 7 octobre 2014

A quoi on joue ? Dead Man's Hand

Edité par Great Escape Games, Dead Man's Hand, découvert sur un stand marchand du dernier Convention Day en juin, est un jeu d'escarmouches dans le far west brutal. Pour une soixantaine de livres, il est possible de se procurer deux bandes les decks et livres nécessaires pour jouer à deux.

Présenté sous la forme d'un livre de règles (prolongé par une extension The Legend of Dead Man's Hand), le jeu retrace les accrochages armes au poing entre habitants de l'ouest. Chaque joueur aligne sur la table une bande chacune dotée d'une personnalité bien définie (les Hommes de Loi, les Banditos, les Desperados, les Pinkerton, les Indiens...) et menée par un chef. Pour le reste, outre le boss, 3 profils sont proposés par chaque rostre : un lieutenant, des hommes de mains et des jeunes recrues. A chaque profil est associé une valeur en points de réputation qui sert à construire la bande pour les scénarios, généralement de 6 pour le boss jusqu'à 1 pour les hommes de main.


Chaque starter contient en outre une carte rappelant les règles spéciales de la bande mais, malheureusement, ne reprend pas le roster propre à celle-ci. C'est un peu dommage, puisque ça force à retourner dans les livres pour retrouver les profils. un oubli facilement réparable avec peu de boulot - ou un passage par la case téléchargement du site de Great Escape Games - mais tout de même, ça manque).

Des cartes ? Oui. parce que qui dit Far West dit poker, qui dit poker, dit cartes. Donc outre un d20 et un d10, un deck de cartes particulier au jeu est indispensable pour jouer. Au début du tour, chaque joueur retourne la première carte de son paquet qu'il attribue à un de ses personnages. Le reste de la bande reçoit ses cartes faces cachées. Toutes sont ensuite retournées et  les personnages agissent dans l'ordre des cartes, de l'As jusqu'au Joker, considéré dans ce cas comme la plus petite des cartes).

Les figurines ont le droit à trois actions chacune qui peuvent se combiner ou se répéter à loisir. Rien que du classique : tirer, bouger, viser, recharger, récupérer. Le système de jeu est ultra simple : chaque figurine possède une valeur de tir (de 0 aux hommes de mains jusqu'à +2 pour les pistoleros) qu'ils ajoutent au jet d'un d20 et à quelques modificateurs simples (mouvement, distance, nombre de tirs, couvert...) avant de le comparer au tableau correspondant. En dessous de 10, le tir est raté. jusqu'à 15, l'adversaire subit une blessure, de 15 à 18 il doit réussir un jet de sang-froid au-delà, il est étalé pour le compte. Il faut généralement 4 blessures pour venir à bout des adversaires, parfois un peu plus quand il s'agit d'un personnage important. A noter qu'un système de combat au corps-à-corps existe également (un jet de d10 opposé auquel s'ajoute la valeur de mêlée).

En outre, chaque joueur possède une main de cartes qu'il pourra utiliser à son tour de jeu pour réserver des surprises à son adversaire, soit en se mettant dans des conditions plus favorables (tir parfait, mouvement supplémentaire...), soit en désavantageant l'ennemi (jet de poussière, arme enrayée...). Passés l'apprentissage de la séquence de jeu, les tours s'enchainent rapidement et sans temps mort. Ni exagérément riche en lancer de dés et subtilement enrichi par l'auge des cartes, le jeu tourne bien d'autant que l'équipe a eu la bonne idée de proposer des mini scénarios découpés en scènes, à l'instar des meilleurs westerns. En fonction de sa prestation dans les premières scènes, chaque bande a (ou non) le droit à un petit bonus pour le combat final.

A l'usage, le tout s'avère toutefois relativement riche en aléas. La faute sans doute à une méconnaissance relative des divers modificateurs, effets des cartes, etc... mais le jeu a pour lui sa rapidité d'apprentissage et l'ambiance qu'il instille tout de suite sur la table. Mettez du Ennio Morricone en fond sonore, plissez les yeux.. on s'y croirait !

Great Escape Games propose en outre de nombreuses bandes un supplément permettant de jouer en campagne. Riche en éléments narratifs, The Legend of Dead Man's Hand ajoute des motivations, des historiques et des particularités à chaque membre de chaque gang et invite à raconter une histoire en jouant. Un plaisir bien pensé qui devrait pouvoir se prolonger en français sous peu, les dynamiques acteurs du Studio Tomahawk ayant annoncé la traduction prochaine des deux livres dans la langue de Molière.

Les figurines, monobloc, sans être d'une finesse de gravure renversante distillent toutes une atmosphère unique contribuant à caractériser chaque personnage avec une belle efficacité et chaque bande possède un style bien à elle. Toutes sont très agréables à peindre et même un peintre du dimanche (comme moi !) peut arriver à en tirer quelque chose de sympa. GEG propose également des décors, des figurines et civils et des montures pour agrémenter les tables des joueurs. Côté décors, notez que des espaces larges et découverts sont nécessaires, autant que des bâtiments et de nombreux couverts potentiels à même de recréer l'ambiance d'une ville de l'Ouest.  Pour avoir joué sur une table non modulaire destiné à Mordheim, le tout fonctionne tout de même mais une table adaptée sera un grand plus.

jeudi 2 octobre 2014

Bienvenue étranger !

Bonjour à tous !

un peu acheteur, un peu joueur, presque quadra et pas encore gâteux. Avec plus de moyens et de temps à consacrer aux "petits bonhommes" et à ce qui s'y rapproche de près ou de loin, voilà un petit espace pour discuter du monde des figurines de ses acteurs, de ses jeux, de ses nouveautés et de ses vieux trésors.

Et ici, on n'est pas comme à Aguacaliente, on aime bien les étrangers.
A bientôt sur les routes de mille mondes !